Il n’empêche, il y a en France une longue tradition d’herboristerie qui remonte au temps des gaulois. Elle a été savamment gardée au fil des siècles. (2)
Aujourd’hui encore les écoles d’herboristerie transmettent ce savoir. Certains herboristes proposent toujours des plantes médicinales en tant que pharmacien ou comme vendeurs de compléments alimentaires. (3) Ces professionnels de santé sont courageux. Ils sont souvent poursuivis par une administration qui ne sait que faire d’une activité qui n’entre pas dans les cases. Les plantes médicinales ne sont pas des médicaments. L’une des différence principales entre les deux est qu’un médicament est souvent une seule molécule chimique faite en laboratoire et très concentrée. Une plante médicinale réunit des dizaines de principes actifs qui fonctionnent en synergie. C’est pour cela qu’une même plante peut accompagner différents problèmes de santé. Par ailleurs, les plantes médicinales ne sont pas non plus des aliments, même si elles servent parfois en cuisine. Elles restent puissantes et doivent être consommées avec prudence, surtout si vous utilisez des huiles essentielles. L’herboristerie mériterait une catégorie à part entière et les herboristes devraient pouvoir exercer librement leur profession. Mais pour l’instant, malgré les efforts du sénateur Joël Labbé, le monde politique ne semble pas très sensible à cette cause ! Une longue tradition sur le sol français... L’un des exemples historiques les plus marquants du savoir ancestral transmis est le capitulaire De Villis, du temps de Charlemagne. (4) L’empereur avait fait consigner dans un texte juridique toutes les plantes médicinales que les domaines impériaux devaient cultiver. Ainsi, lorsque ces armées se déplaçaient, elles pouvaient être soignées dans l’ensemble du territoire de l’empire. (4) Le texte décrit également les plantes du potager et nous donne de précieux renseignements sur ce que mangeaient nos ancêtres à cette époque. Trois plantes médicinales citées dans ce vieux document méritent d’être présentes dans votre pharmacie ou dans votre carré des simples. Le romarin détoxifie et protège votre organisme contre les virus Ce roi de la garrigue est, avant toute chose, un aliment carminatif. Cette expression vient du latin carminare qui signifie “carder la laine”. Au Moyen-Âge, ce mot est devenu “carminativus” et voulait dire “disperser en grattant”. La sens a évolué et est devenu “purifier, nettoyer”. (5) Le romarin vous aide à nettoyer votre tube digestif. Il limite les ballonnements, les flatulences et les éructations. (6) C’est un mot savant pour désigner “le rot”. Ce dernier est joli chez bébé, moins chez mémé. L’intérêt du romarin pour votre système digestif ne s’arrête pas là puisqu’il joue également sur la production de votre bile : il est cholagogue. Une bonne décoction de romarin assainit les bronches Et le romarin n’a pas fini de vous étonner ! Il est également utile pour les rhumes, les sinusites et les bronchites car il est mucolytique et expectorant. Il vous aide à dégager les mauvais virus et les bactéries pathogènes. (7) Vous pouvez le consommer en décoction. Vous mettrez ainsi une cuillère à soupe par tasse dans de l’eau froide. Faites-la chauffer. Laissez-la bouillir pendant trois minutes. Puis, laissez infuser 10 minutes. (8 Vous pouvez boire une tasse après chaque repas. Si vous trouvez l’opération trop fastidieuse, vous pouvez simplement prendre une cuillère à café de poudre de romarin diluée dans un peu d’eau après chaque repas. Certains le consomment même en gélules, ce qui pour moi manque un peu de poésie. Mais c’est efficace. Il soigne et nourrit votre peau Enfin, le romarin est également utile en externe. Dans ce cas, vous utiliserez peut-être de l’huile essentielle. Mettez quelques gouttes de cette huile extraordinaire dans une cuillère à soupe d’huile d’amande douce. Votre huile de massage est prête ! Si vous avez des rhumatismes ou les jambes lourdes, cela vous fera le plus grand bien ! Si votre peau est sèche ou touchée par de l'eczéma ou des candidoses, un massage avec cette huile sera le bienvenu ! À votre santé ! Augustin de Livois Références
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