La force de maître Bergel tient dans sa volonté de faire évoluer les choses, de faire bouger les lignes même lorsque ces dernières paraissent floues au départ. Elle m’a toujours dit : “Il faut toujours commencer par secouer le pommier : on ne sait pas ce qui va tomber”. Un dossier explosif ! À dire vrai, notre affaire était si délicate, si clivante en un sens, que j’étais surpris qu’une avocate sois disposée à se risquer à la porter devant les tribunaux. Il me semblait qu’il n’y avait que des coups à prendre. Nous avions tout contre nous : le gouvernement, l’administration, l’industrie pharmaceutique, les médias et même de nombreux médecins. Toutefois, nous étions soutenus par une incroyable masse de patients et aussi… de nombreux médecins ! D’emblée, Maître Bergel a compris que notre position était nuancée bien que nous la défendions à travers une pétition. Elle a tout de suite vu la faille qu’il y avait dans le dossier. Et, parce qu’elle venait d’avoir une petite-fille, son amour de grand-mère lui a permis de voir à quel point le sujet était déterminant pour sa propre famille et pour la société. Peut-on discuter des vaccins ? En France, dès que vous parlez de vaccins, la plupart des gens baissent les yeux, tandis qu’une poignée d’entre eux lève les yeux au ciel. Personne n’est indifférent au sujet. Ceci est d’autant plus étonnant que le consensus qui existe en la matière est saisissant : bien avant que n’apparaissent les vaccins ARN et le coronavirus, les Français étaient déjà largement acquis à la cause vaccinale. 95% d’entre eux sont vaccinés contre les maladies infectieuses les plus répandues. La vérité est qu’avant cette affaire, la question des vaccins était une affaire entendue : comme l’a dit si bien la ministre de la Santé de l’époque, Marisol Touraine : “La vaccination, ça ne se discute pas”. Si notre campagne a si bien fonctionné, c’est d’abord qu’elle ne remettait pas en cause le principe vaccinal en lui-même. Une pétition contre le retrait du vaccin DTP ! En mai 2015, l’Institut pour la protection de la santé naturelle, dont j’étais alors le président, lance une pétition pour alerter les citoyens sur la disparition du vaccin DTP (Diphtérie-Tétanos-Poliomyélite), retiré depuis quelque temps des pharmacies en France. Ce vaccin était sûr, ne contenait pas d’aluminium et était bon marché (6,54 €). Il a été remplacé par un vaccin multivalent contenant six souches et de l’aluminium : un puissant toxique. Ce nouveau produit coûtait beaucoup plus cher (42 €). À l’époque, tous les enfants recevaient le DTP car il était obligatoire de les faire vacciner contre ces trois maladies. Il y avait une adéquation entre la politique vaccinale fixée par l’administration et le produit proposé par l’industrie. Cependant, en faisant disparaître subrepticement le vaccin DTP et en le remplaçant par nouveau vaccin couvrant six maladies, l’industrie pharmaceutique changeait la donne. Soudainement, c’est elle qui prenait la main sur la politique de santé publique. Six vaccins au lieu de trois ! L’obligation, de fait, ne portait plus sur trois vaccins mais sur six. Car si vous souhaitiez faire vacciner votre enfant conformément à la loi, vous deviez opter pour un vaccin qui contenait six souches et non plus trois. Deux autres problèmes venaient s’ajouter à cette première irrégularité. D’abord, on introduisait dans les vaccins obligatoires de l’aluminium, qui est un adjuvant plus toxique que le phosphate de calcium que l’on avait utilisé jusqu’alors. Le vaccin contre l’hépatite B rendu obligatoire Ensuite, parmi les souches additionnelles, se trouvait l’hépatite B alors que ce vaccin était controversé. Quelques années plus tôt, la Cour de cassation avait retenu un lien de causalité entre le vaccin hépatite B et la sclérose en plaque chez une patiente. Et malgré ce risque, on rendait obligatoire pour tous, le vaccin contre l’hépatite B. Cela était d’autant plus ridicule chez les nourrissons, puisqu’il s’agit d’une maladie sexuellement transmissible et que les vaccins ont une durée de vie déterminée. Au bout de 10 ans, ce vaccin n’est plus vraiment efficace et les médecins recommandent aux adolescents de le refaire. Pourquoi donc fallait-il l’imposer aux nourrissons ? 1 million de citoyens français réunis ! En septembre 2015, notre pétition avait réuni près de 750 000 signatures et devait même aller jusqu’à 1 million ! Elle était portée par le Pr Henri Joyeux, chirurgien-cancérologue de grande renommée, qui s’est toujours battu sur le terrain de la prévention. Il a sauvé des vies au bloc opératoire mais son combat a été de tout faire pour aider les personnes à rester en bonne santé. Il a écrit de nombreux livres et il donne, encore aujourd’hui, des conférences régulièrement. Lorsque nous avons commencé à parler de l’affaire à Maître Bergel, je lui ai fait part de mes doutes. Aucun juge, me semblait-il, ne voudrait se saisir d’une telle question. Je craignais par ailleurs un dossier long, lourd et aléatoire. Notre association n’avait pas de gros moyens à consacrer à une telle action en justice. Une action collective devant le Conseil d’Etat Mais Maître Bergel, elle, avait une stratégie. Elle voulait réunir autant de mandataires possibles pour porter l’affaire devant le conseil d’Etat. Pour elle, il s’agissait d’une vente forcée. Et puisque l’administration avait son mot à dire, il fallait toquer à la porte du juge compétent. L’avantage était double : nous pouvions lancer une action collective selon une procédure rapide. Se battre et gagner, le livre de Maître Jacqueline Bergel Je ne vous relate pas ici le dénouement de cette histoire que Maître Bergel vous raconte dans le livre qu’elle vient de publier. Cet ouvrage est l’histoire de sa vie. S’y mêlent ses combats devant les tribunaux pour le compte des justiciables et ceux de sa vie personnelle. Elle a tout mené de front. Et aujourd’hui, elle livre un témoignage riche qui vous fera revivre les combats sociétaux des 40 dernières années et donnera aux jeunes gens l’envie de se battre… et de gagner ! Des actions collectives dans de nombreux domainesSi j’ai eu l’occasion de rencontrer Maître Bergel à l’occasion d’un dossier sur la vaccination, son action au cours de sa carrière a été beaucoup plus large. Maître Bergel a notamment fait avancer les questions juridiques suivantes :
Changer le monde n’est pas une idée du passé. C’est un relai qui se passe de générations en générations. Et c’est ce que vous découvrirez à nouveau en lisant cet excellent livre de Maître Bergel ! Dédicace et souscription Le livre de Maître Bergel est sur le point de paraître.
Il sera disponible dès la rentrée de septembre. Vous pouvez le commander, dès maintenant, et bénéficier d’une dédicace personnalisée de l’auteur. Maître Bergel m’a confirmé qu’elle était disposée à prendre le temps de répondre aux demandes de dédicace de tous ses lecteurs. Si vous souhaitez une dédicace personnalisée, n’hésitez pas à nous envoyer un mail à l’adresse suivante : [email protected]. N’oubliez pas de préciser votre prénom ou votre nom pour la dédicace. Si vous avez rencontré Maître Bergel à l’occasion d’un de ses procès emblématiques, vous pouvez également nous le mentionner. Pour commander le livre, rendez-vous ici. Vous le recevrez avant le 15 septembre prochain. À bientôt ! Augustin de Livois
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